Sur la route de Détroit

De l’aut côté d’la route y’avait les bureaux d’la compta
Sam, le chef d’atelier t’a gueulé : allez l’négro, tu y vas
par dessus l’bruit des machines et des camions sur la route de Détroit

T’as pris ta vieille casquette, tu t’es retourné vers moi
et avec un p’tit sourire tu m’as dit : à la prochaine fois
par dessus l’bruit des machines et des camions sur la route de Détroit

Le premier qui t’a fauché t’a traîné jusqu’au petit bois
Les suivants t’ont écrasé, ils ne te voyaient même pas
J’ai vu qu’il y avait ton sang tout le long de la route de Détroit

Avec un livreur qui partait vers le nord, je m’suis tiré de ce sinistre endroit
Dans sa radio un vieux blues de Mayall me parlait même un peu de toi
Y m’disait que partout où j’irais j’t’emmènerais aussi avec moi.

(Sur le blues : The Death of J.B. Lenoir, de John Mayall)
Caillou. 2005

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