Archives de catégorie : Mémoire

L’hommage à deux “Merlinettes”: Eugénie Djendi et Elisabeth Torlet

C’était le 6 octobre à Lorris dans le Loiret

La stèle avec son parachute

 

 

 

 

Avant la cérémonie
Christiane et Jean-Georges
La stèle découverte
Moi et une parachutiste porte-drapeaux

Les photos étaient interdites pendant la cérémonie pour une obscure raison de participations de soldats des forces spéciales…
Il faisait beau et je me sentais bizarre au milieu de tous ces uniformes et de ce cérémonial, mais c’était pour Madeleine.

Caillou le 4 novembre 2023

 

 

 

L’hommage (annulé) à deux “Merlinettes”: Eugénie Djendi et Elisabeth Torlet

Il devait y avoir un hommage à Eugénie Djendi et Élisabeth Torlet,
à l’occasion de l’inauguration d’une stèle, à Lorris, dans le Loiret,
au musée de la Résistance et de la Déportation.

On peut trouver un livre sur le parcours d’Eugénie Djendi,
cette jeune femme assassinée à Ravensbrück.

Mais cette inauguration a été annulée,  en raison des événements .
Faute de gendarmes disponibles car occupés par la révolte dans les banlieues.

Nous y sommes allés malgré tout et je me suis fait photographier, avec le portrait
de Madeleine,  ma mère, Merlinette elle aussi, devant la stèle recouverte d’un plastique.

Et nous avons visité le musée: Une exposition en hommage aux femmes résistantes.

Un mannequin pour représenter les transmissions dans le maquis.

Et une petite affiche montrant qu’elle était la place des femmes sous le régime de Vichy !

(…voir les billets sur les Merlinettes dans la catégorie “Mad”)
Caillou, le 4 juillet 2023

 

 

 

 

 

Oradour-sur-Glane en Algérie : Une mémoire oubliée…

Je viens de terminer la lecture du livre de Nedjib Sidi Moussa: “La fabrique du Musulman”.
Livre passionnant que je recommande particulièrement à tous les excitéEs “en lutte contre l’islamophobie” qui en oublient de dénoncer l’islamisme politique au point d’en devenir les idiots utiles.
Sur son site https://sinedjib.com
j’ai trouvé une référence passionnante à une mémoire oubliée, celles des opposants au colonialisme français qui, dès aout 1945, dénoncèrent les massacres de Setif et Guelma.
Le 8 mai cela fait 77 ans.
Merci à Nedjib et à l’association RADAR http://www.association-radar.org qui témoigne de cette mémoire…
Ohé Partisans c’est un journal du Parti communiste Internationaliste, donc un groupe de trotskystes antifascistes… Le texte est en dessous.

PLUTÔT MOURIR DEBOUT QUE DE VIVRE À GENOUX
Oradour-sur-Glane en Algérie
La vérité sur le drame d’Afrique du Nord

Une censure sournoise et une presse bien sage : voilà pourquoi si peu de gens ont une idée précise des événements qui ont ensanglanté l’Algérie.
La situation
Les populations d’Afrique du Nord n’ont jamais connu les bienfaits de la colonisation ».
La richesse des gros colons, et des industriels a été faite de la sueur et du sang des esclaves coloniaux. Depuis la guerre, une famine effroyable a augmenté terriblement la mortalité. En Algérie, les deux tiers des enfants indigènes meurent avant l’âge de deux ans. Dans certaines régions, les Algériens ont pour toute nourriture 120 grammes de grain par jour. Des milliers d’Arabes vivent dans des loques et à peu près nus. Multipliez par dix les restrictions que nous connaissons ici, et par vingt la pourriture vichyssoise : vous avez la situation en Afrique du Nord. La colère des masses en est multipliée d’autant.
Les partis algériens
Par leur politique de soutien du gouvernement, les Partis Ouvriers français ont perdu une grande partie de leur influence. Les Algériens réalisent nettement que les paroles du P. S. et du P. C. F. contre les gros colons ne sont que de la démagogie. Il est évident que les colons ne pourraient exploiter longtemps le peuple algérien s’ils n’avaient pour les soutenir, les baïonnettes du gouvernement « démocratique » auquel participent le P. S. et le P. C. F.
Ce sont donc les Partis Nationalistes Algériens qui bénéficient de la confiance des masses populaires.
Le Parti du Peuple Algérien (P. P. A.) qu’une certaine presse hypocrite a tenté de confondre avec le P. P. F. Inutile de dire qu’il n’y a rien de commun.
Le chef du P. P. A. : Messali Hadj, fut emprisonné sous le gouvernement de Daladier puis sous celui de Pétain et enfin sous le gouvernement actuel. Le deuxième parti est « le mouvement des amis du manifeste », de Ferrat Abbas. Devant la poussée des masses laborieuses, la bourgeoisie ne pouvait freiner le mouvement par des appels au calme de chefs ouvriers traîtres (à la mode de chez nous), ces derniers n’ayant plus de crédit en Algérie. Pour briser les reins au mouvement d’émancipation, elle prépara une monstrueuse provocation. La préparation du massacre fut l’œuvre des colons fascistes et de l’administration algérienne. (Cela, toute la presse de gauche l’a reconnu en France.) Mais la complicité du gouvernement (sur laquelle la presse se tait) ressort des faits qui suivent.
Le drame
Le 8 mai, le drame éclate à Sétif. Une manifestation indigène avait lieu. Une foule de plusieurs milliers de Nord-Africains défilent avec des banderoles : « Vive l’Algérie Indépendante » ! « Libérez Messali Hadj » !
La police intervient. La foule refuse de retirer les mots d’ordre. Un commissaire de police sort son revolver et tire sur les manifestants. Plusieurs s’écroulent ; la foule se disperse. Alors, un groupe d’indigènes parcourt la ville en tuant un certain nombre de personnes.
En tout, 102 morts, d’après les chiffres officiels.
Le prétexte est fourni à une répression sauvage et l’État français se garde bien naturellement d’inquiéter les fomentateurs de la provocation. (Suite page 8.)
Au contraire, la répression est organisée contre la population indigène. Les Versaillais ont fait des petits ! La loi martiale est décrétée à Sétif. Il est interdit aux indigènes de sortir de chez eux s’ils ne sont pas munis d’un brassard spécial indiquant qu’ils se rendent au travail. Tout musulman vu sans brassard est tué sans avertissement.
En pleine ville de Sétif, dans un square, un gamin qui cueillait des fleurs est tué par un sergent. Dans la région de Sétif, la répression est faite par la Légion étrangère et les Sénégalais qui massacrent, violent, pillent les demeures des indigènes et incendient.
La marine dépêche le Duguay-Trouin de Bône. Il bombarde les environs de Kerrata. M. Tillon a demandé aux ouvriers de travailler à construire une forte aviation. Fort bien, les fascistes algériens savent utiliser cette aviation pour semer la mort dans les villages indigènes. Elle bombarde et mitraille toute la région au Nord de Sétif qui est aujourd’hui partiellement un désert (presse démocrate d’Algérie).
Le massacre atteint son comble.
A Guelma. La presse pétainiste a fait du beau travail et suscité une véritable folie raciste dans la population européenne, à telle point que la répression est dirigée par des éléments de la France Combattante et même du Parti Communiste local !
Le II et le 12 mai, selon l’aveu du sous-préfet Achiary, les officiers français font fusiller 300 (trois cent) jeunes musulmans (6 à 600 selon d’autres témoignages) … Les voilà bien les officiers vichystes (qui ne demandaient qu’à se racheter)
Partout le carnage continue, et à Taher, à la sortie d’une conférence faite par M. Lestrade-Carbonel, préfet de Constantine, plusieurs Vichystes notoires peuvent dire : (c’est un jour de victoire pour nous !), En effet.
En France, les gardes civiques du peuple n’existent plus, mais en Afrique du Nord la réaction constitue une « Garde civique » à elle, dans laquelle ce sont les anciens membres du S.O.I de Darnand qui occupent les principaux postes de commandement.
Des militants communistes qui s’étaient élevés contre la tuerie sont frappés par des naphtalineux. Certains militants disparaissent même mystérieusement.
A Djidjelli, les 9, 10 et 11 mai, l’armée pille les quartiers indigènes. La fédération des syndicats confédérés proteste et demande à être reçue par le préfet qui refuse en répondant à la manière de Goering : « L’armée fait son devoir » !
La manœuvre classique
Bien entendu, la réaction essaie de brouiller les cartes selon le procédé classique. Elle déclare que c’est la main de l’Allemagne qui est derrière tout cela.
C’est là un procédé qui prend avec les niais qui oublient que c’est le capital qui a fait Hitler et non Hitler qui a fait le capitalisme.
A la mairie de Douera, lors d’une réunion des maires du Sahel, un certain M. Dromigny applaudit le nom du Général de Gaulle, puis fait une diatribe contre la « propagande allemande » … et enfin réclame le maintien de la Loi Martiale et de la répression contre les indigènes.
Or, ce M. Dromigny était, avant-guerre le représentant en Algérie du Fasciste Dorgères !
Bilan de la répression
« Quelques centaines de victimes »
C’est faux !
Alors M. Tixier-Stulpnagel lâche du lest…
« Douze cents Algériens tués »
C’est faux I
Les culottes de peau chargées de la répression avouent huit mille morts !
Le consul américain d’Alger déclare 35.000 victimes indigènes.
« L’ordre règne en Algérie « !
Sur les Champs-Élysées, la foule applaudit les SS de la Légion en képi blanc. (Ce sont de vrais soldats, ma chère). Comme tout devient clair dans le « problème allemand » …
Et là-bas dans les ruines d’un village, un vieil Arabe parle à ses enfants du « peuple des Seigneurs »
Nous ressentons une grande honte en songeant à cela, nous qui avons lutté pendant quatre ans contre l’oppression. Non ! camarades algériens, nous ne voulons pas être complices du gouvernement bourgeois et de ses tueurs !
Vive la lutte du peuple algérien pour son indépendance !
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

Caillou le 14 mai 2021

18 Avril 2021 : Hommage aux insurgé.e.s du Ghetto de Varsovie

Hommage aux insurgé.e.s du Ghetto de Varsovie
18 avril 2021, 14h, Place de l’hotel de ville, Paris

Lorsque les nazis entrent dans le ghetto de Varsovie le 19 Avril 1943, ils ne s’attendent pas a trouver 750 juifs et juives armé·es derrière des barricades, prêt·s à les combattre.
Enfermé·es et tassé·es entre des murs aveugles depuis novembre 1940, la population du Ghetto a déjà chuté de 450 000 à 70 000 personnes en moins de 3 ans, en raison des déportations quotidiennes vers le camp de mise à mort de Treblinka.
La date de l’attaque choisie par les nazis correspondait cyniquement avec le premier jour de Pessah (Pâques juive), célébration de la liberté par le souvenir de la sortie d’Égypte du peuple hébreu.
Les insurgé·es n’ont pas de doute sur ce qui les attend comme le montre l’écrit d’un combattant du ghetto : « Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d’ici. Nous voulons sauver la dignité humaine ».
L’organisation juive de combat (OJC/ en polonais ZOB) – initiée par les mouvements de jeunesse présents dans le Ghetto dont les figures les plus connues étaient Mordehaï Anielewicz, Mira Fuchrer et Marek Edelman – planifie et organise l’insurrection du ghetto.
Ce combat inclut également l’installation de caches et d’abris, la fabrication des armes, des barricades, le stock des provisions et la cuisine, le soin des blessé·es, et la communication. C’est tout le ghetto de Varsovie qui s’est soulevé et a soutenu les 750 combattant·es. Malgré les conditions dramatiques de leur lutte, les milliers de personnes acculées se sont dressées et organisées contre les nazis. Ces femmes et ces hommes se sont aussi battu·e·s pour que leur mémoire nous parvienne et nous inspire. Leur rendre hommage est également un appel aux combats d’aujourd’hui face à la montée des droites extrêmes et des idées fascisantes, et plus particulièrement de l’antisémitisme.
Comme l’écrivait Mordehaï Anilewicz dans son dernier message du 23 avril 1943 : « Grâce à notre radio, nous avons entendu une merveilleuse émission relatant notre lutte. Le fait que l’on parle de nous hors du ghetto nous donne du courage.”
A toutes et à tous les insurgé·es du ghetto, nous rendrons hommage le 18 Avril 2021 à 14h.
A l’appel du Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR).

Un séminaire en ligne avec l’historienne Audrey Kichelewski sur le soulèvement du Ghetto de Varsovie et ses mémoires
19 avril 2021, 19h30
Ce séminaire, qui se déroulera sur ZOOM, est ouvert à tou.te.s !
Vous pouvez dès maintenant vous inscrire à cette adresse :
raar-ghetto-varsovie-2021@gmail.com

On peut voir, sur le site de l’INA, Anna Langfus témoigner sur ce premier jour de l’insurrection .
Ici:
C’est un extrait du journal télévisé de 1965.
Cela dure très peu, 3 min 52 s.
Pour moi, entendre cette voix amie, disparue depuis 1966, me touche au cœur.
Salut Anna et merci à l’INA.


Caillou,  le 17 avril 2021.

Une mémoire perdue

Comment expliquer que l’histoire des Merlinettes soit si peu connue ?

Que d’efforts pour arriver à une commémoration discrète, à une inauguration… Et ce alors que les derniers témoins disparaissent.

J’ai trouvé dans le livre de Dominique Camusso et Marie Antoinette Arrio une belle explication que le parcours très particulier d’Eugénie Djendi illustre parfaitement. Avec l’autorisation des auteurs, je me permets de citer totalement les
4 pages suivantes.
En les remerciant

Caillou le 20 Juillet 202

inauguration du square Eugénie Djendi à Paris en 2015. Photo Geneviève Zamansky-Bonin.

Une mémoire perdue

Nous venons de parcourir la vie d’Eugénie Djendi. Une vie exceptionnelle au sens premier du terme. Il n’y a sans doute pas plus d’une vingtaine de femmes qui ont accompli les mêmes choses pour en définitive connaître le même sort. Mais, une fois sa famille disparue, le témoin n’a pas été transmis pour que se poursuive le parcours de mémoire. Cela tient à ce que la personne d’Eugénie Djendi avec ses actes et ses engagements n’est pas entrée en résonance avec les catégories mémorielles qui ont émergé après guerre.
Les premières catégories auxquelles on peut penser sont des catégories renvoyant à ses origines. Célébrer une Corse héroïque du fait de sa famille maternelle ? Difficile à imaginer d’autant plus qu’elle n’a pas dû séjourner dans l’île au-delà de périodes de congés. Sa grand-mère s’est occupée discrètement du souvenir de sa petite-fille tant qu’elle a vécu, mais ensuite sa mère a liquidé tous ses biens en Corse. Une Arabe valeureuse ? Comme cela a été tenté en juillet 1958, mais on a préféré mobiliser la religion musulmane à laquelle elle n’appartenait pas. Une actuelle identité algérienne ne ferait guère de sens Pour une personne qui ne connut que l’Algérie colonisée. Le concept méditerranéen, s’il avait été en vigueur à l’époque, aurait pu être mobilisé pour faire ressortir son métissage. Mais à ce moment la mer était perçue comme une frontière qui sépare en renvoie l’autre à ses origines, plutôt que comme un point commun autour duquel on se rassemble. Là encore, les événements de juillet 1958 sont symptomatiques. Quand « la Dépêche de Constantine » parle de la communauté franco-musulmane, les autorités n’envisagent pas la population marchant ensemble, mélangée, sur un chemin allant dans une même direction, mais chacun sur son trottoir, Eugénie et sa famille paternelle étant renvoyée sur le trottoir «musulman».
Si Eugénie Djendi n’a pas d’origines familiales suffisamment tranchées auxquelles la rattacher, son engagement au service de la nation pourrait la renvoyer à une mémoire militaire.
Malheureusement, son statut de personnel «féminin» de l’armée introduit immédiatement une ambiguïté voire une exclusion. Femme, elle n’a pas signé un engagement comme les hommes. Quand on lit les courriers du général Merlin pour défendre ses ouailles lors de la création du corps des AFAT on perçoit bien que les femmes restent des militaires d’un ordre subalterne. Et cette position tient beaucoup plus aux autorités responsables, y compris féminines, de ce nouveau corps de personnel, qu’aux officiers qui ont eu à commander des femmes. Cette prévention s’est certainement propagée dans certaines instances d’anciens combattants dont on pourrait pourtant penser qu’ils étaient sensibles à la mémoire et à la commémoration de leurs anciens. Aucune inscription du nom d’Eugénie Djendi n’a été faite sur un monument aux morts. Pourtant un projet avait été initié à Ucciani dans son village d’origine. Il semble que les groupes d’anciens combattants locaux n’aient, pour le moins, pas donné suite, laissant même le soin de l’entretien de la tombe où est apposée la plaque mémorielle au bon vouloir des voisins une fois la grand-mère décédée. Toutes les institutions militaires ne sont pas identiques. L’arme des Transmissions a fait un geste à usage interne en inscrivant son nom sur la plaque .de la caserne du Mont-Valérien. Mais seuls ceux qui y ont accès le savent et ils ne sont pas nombreux. En fait, parmi les organisations militaires seuls les Services Spéciaux ont fait. preuve de fidélité et de reconnaissance en inscrivant son nom sur le monument de Ramatuelle. On peut certainement voir en cela la volonté personnelle de Paul Paillole comme celle de Lucien Merlin qui n’a jamais manqué de rappeler le souvenir de ses quatre merlinettes dans tous ces textes et conférences tenues après guerre. Malheureusement, les services secrets ne sont pas les meilleurs vecteurs pour faire connaître au grand public des parcours individuels souvent atypiques.
Puisque la mémoire d’Eugénie Djendi n’arrive pas à trouver place dans les catégories précédentes peut-être la trouverait-elle mieux dans celles issues de la Résistance. Si l’on prend pour guide la structuration du « mythe de Résistance » que propose Gildea, il semble normal qu’elle ne s’insère pas mieux dans le récit gaulliste, national, militaire et masculin qui prédomine dès la sortie de la Guerre. « La résistance s ‘est mise en place dès le début de la guerre derrière le général de Gaulle à Londres, tandis qu’une poignée d’égarés collaboraient avec l’ennemi, une minorité de résistants actifs soutenue par la majorité des Français libéraient la France soutenus militairement par quelques étrangers ». Elle ne peut trouver sa place dans ce récit, elle n’appartient à aucune de ces catégories. En juin 1940, elle n’a que 17 ans et elle vit en Afrique du Nord. Elle ne croisera la route gaulliste que quand le général viendra à Alger. Mais à ce moment, ses engagements sont pris. La Résistance de l’intérieur qui libère son pays ne peut la concerner non plus à moins de donner au concept d’intérieur une dimension purement patriotique. Dans ce récit appartiendrait-elle à l’aide minoritaire venue de l’étranger ? Sûrement pas à la majorité passive e encore moins aux égarés. Non, elle n’est pas un personnage de ce récit. Elle ne l’est pas non plus de la geste communiste qui prend corps en opposition à la précédente lorsque le parti quitte les sphères du pouvoir.
Venant d’Algérie son souvenir collectif ne pouvait pas non plus résister aux fractures qu’occasionnera la Guerre d’Algérie et à la mise à mal du mythe résistant par le comportement d’ancien héros, de militaires en particulier. On se limitera, pour rester avec des noms que l’on a croisés, à penser au général Juin placé entre deux chaises et au général de Larminat qui préfère le suicide au choix entre les loyautés qui lui sera imposé.
A partir des années 80, la mémoire militaire nationale et masculine de la Résistance bascule vers celle du génocide des juifs et d’autres minorités et à la commémoration de leurs sauveteurs. Eugénie Djendi n’a aucune place à prendre dans cette partie de l’Histoire.
Le souvenir et l’entretien de la mémoire des déportés et des exactions dans les camps de concentration auraient aussi pu être une occasion pour que la figure d’Eugénie Djendi soit maintenue vivante. Il n’en a rien été ou si peu. Militaires dans un camp de déportées politiques Marie-Louise Cloarec, Eugénie Djendi, Pierrette Louin et Suzanne Mertzisen n’étaient, comme elles le pensaient d’ailleurs, pas à leur place. Au-delà du partage des souffrances et du martyr, leurs codétenues savaient-elles vraiment qui elles étaient et ce qui les avait conduites à Ravensbrück. Il est révélateur de noter à ce sujet qu’il n’est jamais fait référence à leur statut militaire, et encore moins d’agent du contre-espionnage. Elles sont les « quatre petites parachutistes » dans le texte de Germaine Tillion de 1946 et sont encore « les parachutistes » dans la revue « Voix et visages » de janvier 1986. Quarante ans plus tard, leur identité de déportées se résume à leur mode de transport pour venir en France.
Dans tous ces méandres, accaparements, récits et mythes, le souvenir d’Eugénie Djendi n’a pas trouvé sa place ni son chemin. Ceci d’autant plus qu’il n’y avait pas, ou peu, de famille qui connaisse suffisamment bien les faits pour s’en préoccuper. Si nous souhaitons que le souvenir d’Eugénie Djendi, son parcours, son engagement et son martyr restent présents dans les mémoires il ne faut pas compter sur son inscription dans une mémoire collective. La solitude inhérente à son engagement dans les services spéciaux nous oblige à nous souvenir d’elle uniquement comme la personne qu’elle fut dans sa singularité indépendamment des identités multiples et successives qui la constituent, mais ne la résument pas

 

La vie brisée d’une Merlinette

Un livre, qui vient d’être publié, retrace la vie d’une de ces volontaires féminines des transmissions, les Merlinettes, dont ce blog a longtemps recherché les traces.
L’histoire de la Seconde Guerre mondiale évoque très peu les femmes.
Ma mère, Madeleine, s’était engagée à Alger en 1943
pour libérer la France et contre le nazisme.  Elle en est revenue, vivante.
Mais c’est avec beaucoup d’émotion que je découvre ce livre
qui évoque une Merlinette massacrée à Ravensbrück.
Merci aux auteurs.
Caillou, le 13 juin 2020

ISBN: 978-2-343-19952-8

 

Ce livre est le récit d’un destin singulier et d’un engagement particulier dans la Seconde Guerre mondiale et la Résistance.
Eugénie Djendi est née à Bône (Algérie) en 1923. Engagée parmi les premières dans le Corps Féminin des Transmissions à Alger en janvier 1943, elle participe à la Campagne de Tunisie.
Repérée par les Services de la Sécurité Militaire, ils la recrutent en septembre 1943 comme agent du contre-espionnage au sein du réseau des « Travaux Ruraux ». Transférée en Angleterre après avoir été formée en Algérie, elle est parachutée en France en avril 1944. Son opération de parachutage ayant été trahie, elle est immédiatement arrêtée par les Allemands. Déportée vers Ravensbrück le 11 août 1944, elle y est assassinée d’une balle dans la nuque le 18 janvier 1945.
Elle n’avait pas 22 ans.

Un destin singulier qui n’a pas, ou si peu, laissé de traces. Un bel exemple de ces parcours discrets pourtant au cœur de l’Histoire.

Dominique CAMUSSO est titulaire d’un DEA de sciences humaines. Il se consacre actuellement  à la rédaction de parcours biographiques au cours des conflits du XXe siècle.
Marie-Antoinette ARRIO, titulaire d’une maîtrise d’histoire moderne. Elle cherche à conserver  vivante la mémoire  des combattants corses de la Seconde Guerre mondiale.

Malek Bensmaïl met gratuitement en ligne 10 de ses films

M. KALI

Malek Bensmaïl, le plus prolifique documentariste algérien, auteur de documentaires de création primés en de nombreux festivals, a mis en ligne dix de ses longs métrages.
Ils sont visibles jusqu’à fin avril gratuitement pour le grand bonheur des cinéphiles comme pour les moins accros de façon que leur confinement soit cinématographique dans un pays où le 7e art a été éradiqué.
Pour accéder à ces œuvres, il suffit de s’inscrire sur vimeo avec son adresse e-mail ou son compte Facebook, puis cliquer sur Regarder ou mdp promotionnel : confinement.
Les films sont dans les deux versions en sous titrage français et anglais. Il s’agit de :
La Chine est encore loin (2010-120’) https://vimeo.com/r/2z4q/ek16OG1pZ2,
Aliénations (2003-1h45’) https://vimeo.com/r/2z4A/ek16OG1pZ2,
Le Grand Jeu (2004-90’), https://vimeo.com/r/2z4G/ek16OG1pZ2,
Contre-Pouvoirs (2015-97’) https://vimeo.com/r/2z4M/ek16OG1pZ2,
Algérie(s) – Partie 1 (2002-2×80’) https://vimeo.com/r/2z4C/ek16OG1pZ2,
Algérie(s) – Partie 2 https://vimeo.com/r/2z4B/ek16OG1pZ2,
Boudiaf, un espoir assassiné (1999-60’) https://vimeo.com/r/2z4u/ek16OG1pZ2,
DéciBled (1998-55’) https://vimeo.com/r/2z4v/ek16OG1pZ2,
Des vacances malgré tout…(2000-70’’) https://vimeo.com/r/2z4x/ek16OG1pZ2,
DêmoKratia (court-métrage fiction-19’), https://vimeo.com/r/2z4I/ek16OG1pZ2,
Territoire(s) (1996-28’) https://vimeo.com/r/2z4K/ek16OG1pZ2

Merci !  C’est super. Nous allons regarder tout ça.
Caillou, pour Coup de Soleil Midi-Pyrénées

Une porcherie industrielle sur un lieu de mémoire !

Samedi 7 mars 2020, dans le Tarn et Garonne à la gare de Borredon.

En 1939, c’est là que discrètement, loin des villages où les autorités pouvaient craindre l’émotion des voisins, l’Etat français déversait les soldats vaincus de la République Espagnole: pour désengorger les camps du Roussillon, Argelès, St-Cyprien, Le Barcarès, Rivesaltes, et pour les enfermer derrière les grillages du Camp de Jude à Septfonds.

Pour beaucoup ce fut l’antichambre du  camp de concentration nazi de Mauthausen.

 

 

 

 

 

Nous faisons le chemin que ces prisonniers devaient emprunter, sous bonne garde, pour rejoindre le camp.

Une petite troupe marche dans la campagne. Un drapeau catalan…

Le temps est changeant. Presque froid et venteux et puis parfois des éclaircies et un soleil qui réchauffe. Alors on se regroupe, on chante.

Le drapeau de la République espagnole.

Et on repart.

Mais pour moi le cœur n’y est pas. Je m’attendais à une grosse mobilisation. A une arrivée massive de gens indignés par l’insulte faite à la mémoire des camps d’internement. Et nous ne sommes pas très nombreux. Une grande partie venue d’Espagne, des Asturies, de Madrid, de Catalogne et d’autres de plus près. Mais qu’un industriel veuille répandre des tonnes de lisier de cochon juste en face d’un mémorial ne semble pas soulever une colère locale. Triste époque!

Au fond de la prairie les bâtiments de la porcherie industrielle de 10 000 cochons sont déjà construits. Devant, sur cette étendue verte où se trouvait le camp de Septfonds en 1939, vont s’étendre les tonnes de lisier.

Sur une petite colline, voilà tout ce qui reste pour la mémoire. Un monument, des panneaux d’explications, quelques photos.  

 

Vient le temps des discours…

Vient le temps de la colère et de la honte.

Cela peut paraître de l’Histoire mais ce qui se passe en ce moment avec les migrants aux portes de l’Europe et des Etats-Unis relève de la même colère et de la même honte. Les puissants, qui nous dirigent, préfèrent toujours l’Économie (le lisier de porc) aux valeurs d’humanité dont pourtant ils se gargarisent.

 

Caillou, le 10 mars 2020

d’autres images, ici:

RESPECTER L’HISTOIRE : marche pour la dignité, de Borredon à Septfonds (galerie Louis Obis)

RESPECTER L’HISTOIRE : Marche de la gare de Borredon au camp de concentration de Septfonds (galerie Christian Morales)

Algérie : L’artiste-peintre et bédéiste algérien Nime arrêté pour des caricatures politiques.

Le silence des médias français sur ce qui se passe en Algérie en ce moment est assourdissant. Pourtant le mouvement (HIRAK) continue, tous les vendredis, et les arrestations se multiplient.

NIME est un artiste et un brillant manager d’une célèbre agence de communication dans la wilaya d’Oran.
Mardi après-midi, des éléments des services de sécurité ont débarqué dans son bureau et saisi tout son matériel informatique.
Durant son interrogatoire, son facebook a été ouvert et son smartphone décortiqué.
Les services ont tenté de savoir quels étaient ses accointances politiques comme si le désir de liberté était un crime puni par la loi.
Il lui est reproché d’avoir croqué quelques personnalités influentes de la junte militaire et politique qui ont spolié les Algériens de leur soif de démocratie.
 Il sera présenté aujourd’hui au procureur.
NIME EST INNOCENT DE VOS INDIGNITÉS,
 IL EST UN ARTISTE TALENTUEUX,
 IL EST UN ESPRIT LIBRE D’ALGERIE !LIBÉREZ NIME,
 LIBÉREZ LES DÉTENUS POLITIQUES,
ILS SONT LA DIGNITÉ DE L’ALGERIE !

Selon le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD),
l’artiste Abdelhamid Amine a été arrêté le 26 novembre 2019 
dans les locaux de son agence de publicité et son matériel a été saisi.
Il a été présenté ce jeudi 28 novembre devant le procureur du tribunal de la Cité Djamel d’Oran 
et a été placé en détention provisoire.
Les charges retenues contre lui seront précisées lors de l’audition du 5 décembre prochain.
Toujours selon le CNLD, son arrestation serait relative à la publication d’œuvres de caricature politique 
dont celle ci-dessous publiée le 3 novembre, intitulée « L’élu ». 
Évoquant le roman « Cendrillon », elle représentant les cinq candidats à l’élection présidentielle prévue le 19 décembre 2019 
et le Chef d’Etat-Major Ahmed Gaïd Salah chaussant Abdelmajid Tebboune, 
l’un des candidats à l’élection. En arrière-plan, on aperçoit la silhouette du président sortant, Abdelaziz Bouteflika.

Cartooning for Peace suit de près la situation de l’artiste et attend l’audience du 5 décembre pour connaître la raison de son incarcération et pour connaître les charges qui sont retenues contre l’artiste.

“Merlinettes” – La compagnie 808

La broche de Madeleine


Sur l’histoire des Merlinettes,

j’ai reçu une lettre formidable
et j’en fait part, avec leur accord…

Elle m’a été envoyée par l’Association de la Guerre Electronique de l’Armée de Terre.

 

Voici ce que nous savons sur la Cie 808:

Cette Cie fut créée le 1er avril 1943 à partir du Groupement des contrôles radioélectrique (GCR) d’Alger. L’origine de cet organisme remonte au 9 août 1940 (créé par le général Weygand) par le regroupement des éléments et des personnels assurant les écoutes et la radiogoniométrie du temps de paix et du temps de guerre.

Cette Cie participe à la campagne d’Italie au sein des éléments de réserve générale du commandement du Corps Expéditionnaire Français (CEF). Sa tache consiste à rechercher des renseignements par l’écoute et la localisations des stations et des réseaux radio de l’ennemi. Au cours de cette campagne, elle sera renforcée et morcelée selon les besoins opérationnels pour être enfin réorganisée le 1er janvier 1944 en 3 unités.

La 808 CER (Cie Écoute et Radiogoniométrie) en Italie, la 828 SER (Section Écoute et Radiogoniométrie) à Hydra en Algérie  et la 838 CER à Oran.

La 808 CER débarque en Provence le 16 août 1944 et suivra l’Armée du Général de Lattre  jusqu’au bout de son périple en Allemagne et en Autriche. Elle sera dissoute le 1er mai 1945 et la plus part de ses personnels dirigés sur Paris pour affectation au GCR reconstitué début 1945. Quelques uns seront affectés à la Compagnie de Transmissions 815 à Berlin pour effectuer le même travail et un petit nombre de spécialistes seront regroupés avec les autres compagnies de réserve générale pour former le 18ème Régiment de Transmissions en Allemagne.

Ce 18ème RT prendra l’appellation de 42ème RT le 1er juillet 1947. Le reliquat de la 808ème CER donnera naissance, plus tard vers 1949, au sein de la 3ème Cie du 42ème RT à une unité écoute et gonio dont la filiation en ligne directe débouchera sur le 44ème RT aujourd’hui stationné à Mutzig.

Cette Compagnie 808 est considérée comme l’unité mère de toutes les unités de “Guerre Électronique” militaires de l’Armée de Terre (le GCR étant sous la tutelle des services spéciaux).

En ce qui concerne les Merlinettes, en fonction de leur formation, il existe 2 filières.
D’une part, celles qui se sont engagées dans le tronc commun des transmissions, formées sous l’autorité du capitaine COT et de madame TRABUT.
D’autres part, celles qui se sont engagées ou ont été reversées (après les tests d’aptitude) au GCR pour devenir des opératrices d’écoutes, des secrétaires d’analyse ou des interprètes / traductrices. Ces dernières furent assujetties au secret le plus absolu sur leur travail et quasiment aucune n’a transgressé ce contrat même dans les quelques textes mémoriaux qu’elles produisirent!

Les Merlinettes de ces unités (808,828 et 838) furent employées dans de nombreux cas, notamment en Italie, aux postes les plus avancés, parmi les équipes d’observateurs d’artillerie ou camouflées dans des ruines au plus près des lignes ennemie afin de capter ou de traduire les messages des radios à très courte portée en VHF des Allemands.

Cette activité d’espionnage de l’adversaire ne s’arrête jamais, 24 heures sur 24, le casque d’écoute sur les oreilles. Aucun bruits, aucun son, aucune conversation ou aucun appel ne dois échapper à l’opérateur ou l’opératrice. Il faut se faire remplacer pour aller faire pipi ou quoi que ce soit d’autre durant son temps de veille qui dure en moyenne 6 à 8 heures.

Quelque soit l’inconfort des lieux, il faut rester discret, ne pas faire de bruit, ne pas quitter son poste, supporter le bruit de fond permanent du spectre radioélectrique directement dans ses oreilles et manger froid car la fumée, de la nourriture ou de la cigarette est prohibée.

A l’arrière, durant son temps de repos, non seulement il ne faut pas trainer pour les taches quotidiennes (repas, toilettes, lessives et entretient des matériels ou de l’armement) mais il faut aussi se taire! Pas de conversation en société sur l’activité passée, pas même avec une autre membre de l’équipe car il peut toujours se trouver une oreille indiscrète.

Si vous ajoutez à tout cela les problèmes inhérents aux personnels féminins (promiscuité avec les hommes, toilette et lessive intime chaque mois et quelques particularités du paquetage non fournies). Un  accueil particulièrement exécrable de la population Française qui les considère comme des filles à soldats ou des paillassons d’officiers alors que tous les hommes étaient accueillis en Héros. Il faut reconnaitre chez ces jeunes femmes des sacrés doses de courage, d’abnégation et de vaillance que l’on croisent rarement chez les hommes.

A toutes ces Merlinettes et plus particulièrement à celles des compagnies 808 et consoeurs, nous devons un éternel respect, une immense reconnaissance de leurs actions et la sauvegarde illimitée de leurs mémoires!

Bien malheureusement, aucun livre digne de ce nom n’a encore été publié sur leur histoire et même dans les derniers ouvrage parus elles ne font l’objet que de quelques lignes souvent truffées d’erreurs.

J’espère vous avoir apporté quelques précisions bien peu connues sur les quelques années de conflit auxquelles elles ont participé. Ces femmes, dont votre maman, furent des soldats remarquables dont le travail à permis d’épargner de nombreuses vie en décelant chez l’ennemie avec quelques heures, voir quelques minutes d’avance les choix d’attaques ou de bombardements permettant ainsi de soustraire les soldats des lignes visées. elles ont également permis, en renseignant précisément le commandement Français sur les moyens et les potentiels de l’adversaire, de mener des attaques décisives ou de choisir des itinéraires improbables.

Notre association est en charge de la partie “historique et mémoire de la Guerre Électronique” par délégation du musée des Transmissions de rennes. A ce titre, nous sommes preneur de toutes copies de documents officiels ou personnels ayant trait à ce domaine.

Cordialement
Éric K.

Et sur l’association:

Depuis début novembre, notre association à participé à plusieurs expositions dans notre région, l’Alsace, pour les commémorations du 11 novembre 1918 puis pour le 75ème anniversaire de la libération de Molsheim et Mutzig (26/11) ou se situe notre siège social.
Lors de ces expositions, la fille d’une Merlinette de la 808 CER, madame Divo, résidant sur place à progressivement mis à notre disposition les archives de sa maman pour en faire des copies numérique. Puis elle nous à offert des pièces d’uniforme et enfin, prenant confiance, elle nous à remis hier les cahiers de route de sa maman contenant force détails, photo et descriptions.
Pour notre association c’est un peu comme si l’on gagne le gros lot du loto sans avoir joué! c’est Noël avant l’heure! Le GRAAL!
C’est aussi la récompense de 15 années de recherche sur la Guerre Électronique Française qui elle aussi n’a pas d’histoire et aucune publication.
Enfin nous allons pouvoir donner corps et âme à ces jeunes filles qui, par devoir, sont restées d’une discrétion infinie sur les plus belles pages d’une histoire extraordinaire qui mérite de sortir au grand jour. Je vous joint deux photos de Merlinette: la première, en tenue de sortie d’hiver, provient du musée de Clerval dans le Doubs, la deuxième en tenue de sortie d’été, sur une base d’uniforme des WAC US perçue fin 1943, est celle que nous avons reçu récemment de madame Divo.

     

 

Et bien merci pour ce travail de mémoire, un grand merci ! 
Caillou, le 28 novembre 2019