Raef Badaoui est un blogueur saoudien de 31 ans.
Il est reproché à Raef Badaoui d’avoir critiqué plusieurs dignitaires religieux de son pays, notamment le grand mufti. Il avait aussi exprimé des réserves sur la police religieuse, très puissante en Arabie saoudite, et certains édits islamiques. Un temps évoqué, l’accusation d’apostasie (reniement public de sa foi), qui pouvait entraîner la peine de mort, a été abandonnée. Il était l’animateur du site Internet Liberal Saudi Network et militait pour les droits de l’Homme dans son pays. L’homme qui animait aussi un forum sur internet est le lauréat 2014 du prix Reporters Sans Frontières (RSF) pour la liberté de la presse. Emprisonné depuis le 17 juin 2012, Raef Badaoui avait été condamné en mai 2014 à dix ans de prison, une amende de 267 000 dollars et à 1 000 coups de fouets échelonnés sur 20 semaines. La première séance de flagellation a eu lieu le 9 janvier près de la mosquée Al Jafali de Djedda et a duré un quart d’heure pendant lesquels Badaoui a reçu 50 coups en public. Badaoui doit recevoir les prochains 50 coups le 16 janvier.
Pendant que l’on fouette ce blogueur Saoudien en public tous les vendredis le ministre d’Etat aux affaires étrangères pour l’Arabie Saoudite, était présent ce week-end à Paris pour la « marche républicaine », pour défendre la liberté d’expression.
Sans commentaires…
Caillou , le 14 janvier 2015
Une pétition ici:
http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Liberte-expression/Actions/Flagelle-en-Arabie-Saoudite-pour-s-etre-exprime-cessons-le-chatiment-de-Raif-Badawi-13862?utm_source=amnesty.fr&utm_medium=prehome
Bien sûr j’étais très choquée de voir défiler plusieurs personnalités étrangères qui sont de vrais dictateurs, qui n’hésitent pas à emprisonner, à torturer les militants et en particulier les femmes dans leur propre pays. Je salue à cette occasion toutes les femmes qui affrontent ces barbares, en sachant qu’elles risquent la mort. Elles sont nombreuses en Irak, en Iran, dans certains pays d’Asie, au Barhein etc…En Tunisie elles ont joué un rôle de premier ordre pendant la “révolution”…et la presse française n’en parle jamais ou presque…Comment se fait-il que tous vantaient la France comme pays de la démocratie et de la liberté et qu’on s’occupe si peu de ces courageux militants
Voilà bien la force du capitalisme, avaler, récupérer, remâcher, réduire et au final, vider de son sens, de sa substance, justifier l’injustifiable et tout pourrir.