Prostitution: l’aveu de la police toulousaine.

Lu dans le journal “la Dépêche de Toulouse” le 31 octobre 2021:
Sous le titre Toulouse : l’impossible bataille contre la prostitution
On trouve 2 pages avec des témoignages des riverains et des plans des rues interdites par un arrêté municipal qui date de plusieurs années. La prostitution est interdite dans certaines rues. Mais cette interdiction municipale vise en premier lieu les victimes et pas vraiment les clients. Ce qui est clairement dit dans l’interview du policier municipal.

Continuer la lecture de Prostitution: l’aveu de la police toulousaine.

Oradour-sur-Glane en Algérie : Une mémoire oubliée…

Je viens de terminer la lecture du livre de Nedjib Sidi Moussa: “La fabrique du Musulman”.
Livre passionnant que je recommande particulièrement à tous les excitéEs “en lutte contre l’islamophobie” qui en oublient de dénoncer l’islamisme politique au point d’en devenir les idiots utiles.
Sur son site https://sinedjib.com
j’ai trouvé une référence passionnante à une mémoire oubliée, celles des opposants au colonialisme français qui, dès aout 1945, dénoncèrent les massacres de Setif et Guelma.
Le 8 mai cela fait 77 ans.
Merci à Nedjib et à l’association RADAR http://www.association-radar.org qui témoigne de cette mémoire…
Ohé Partisans c’est un journal du Parti communiste Internationaliste, donc un groupe de trotskystes antifascistes… Le texte est en dessous.

PLUTÔT MOURIR DEBOUT QUE DE VIVRE À GENOUX
Oradour-sur-Glane en Algérie
La vérité sur le drame d’Afrique du Nord

Une censure sournoise et une presse bien sage : voilà pourquoi si peu de gens ont une idée précise des événements qui ont ensanglanté l’Algérie.
La situation
Les populations d’Afrique du Nord n’ont jamais connu les bienfaits de la colonisation ».
La richesse des gros colons, et des industriels a été faite de la sueur et du sang des esclaves coloniaux. Depuis la guerre, une famine effroyable a augmenté terriblement la mortalité. En Algérie, les deux tiers des enfants indigènes meurent avant l’âge de deux ans. Dans certaines régions, les Algériens ont pour toute nourriture 120 grammes de grain par jour. Des milliers d’Arabes vivent dans des loques et à peu près nus. Multipliez par dix les restrictions que nous connaissons ici, et par vingt la pourriture vichyssoise : vous avez la situation en Afrique du Nord. La colère des masses en est multipliée d’autant.
Les partis algériens
Par leur politique de soutien du gouvernement, les Partis Ouvriers français ont perdu une grande partie de leur influence. Les Algériens réalisent nettement que les paroles du P. S. et du P. C. F. contre les gros colons ne sont que de la démagogie. Il est évident que les colons ne pourraient exploiter longtemps le peuple algérien s’ils n’avaient pour les soutenir, les baïonnettes du gouvernement « démocratique » auquel participent le P. S. et le P. C. F.
Ce sont donc les Partis Nationalistes Algériens qui bénéficient de la confiance des masses populaires.
Le Parti du Peuple Algérien (P. P. A.) qu’une certaine presse hypocrite a tenté de confondre avec le P. P. F. Inutile de dire qu’il n’y a rien de commun.
Le chef du P. P. A. : Messali Hadj, fut emprisonné sous le gouvernement de Daladier puis sous celui de Pétain et enfin sous le gouvernement actuel. Le deuxième parti est « le mouvement des amis du manifeste », de Ferrat Abbas. Devant la poussée des masses laborieuses, la bourgeoisie ne pouvait freiner le mouvement par des appels au calme de chefs ouvriers traîtres (à la mode de chez nous), ces derniers n’ayant plus de crédit en Algérie. Pour briser les reins au mouvement d’émancipation, elle prépara une monstrueuse provocation. La préparation du massacre fut l’œuvre des colons fascistes et de l’administration algérienne. (Cela, toute la presse de gauche l’a reconnu en France.) Mais la complicité du gouvernement (sur laquelle la presse se tait) ressort des faits qui suivent.
Le drame
Le 8 mai, le drame éclate à Sétif. Une manifestation indigène avait lieu. Une foule de plusieurs milliers de Nord-Africains défilent avec des banderoles : « Vive l’Algérie Indépendante » ! « Libérez Messali Hadj » !
La police intervient. La foule refuse de retirer les mots d’ordre. Un commissaire de police sort son revolver et tire sur les manifestants. Plusieurs s’écroulent ; la foule se disperse. Alors, un groupe d’indigènes parcourt la ville en tuant un certain nombre de personnes.
En tout, 102 morts, d’après les chiffres officiels.
Le prétexte est fourni à une répression sauvage et l’État français se garde bien naturellement d’inquiéter les fomentateurs de la provocation. (Suite page 8.)
Au contraire, la répression est organisée contre la population indigène. Les Versaillais ont fait des petits ! La loi martiale est décrétée à Sétif. Il est interdit aux indigènes de sortir de chez eux s’ils ne sont pas munis d’un brassard spécial indiquant qu’ils se rendent au travail. Tout musulman vu sans brassard est tué sans avertissement.
En pleine ville de Sétif, dans un square, un gamin qui cueillait des fleurs est tué par un sergent. Dans la région de Sétif, la répression est faite par la Légion étrangère et les Sénégalais qui massacrent, violent, pillent les demeures des indigènes et incendient.
La marine dépêche le Duguay-Trouin de Bône. Il bombarde les environs de Kerrata. M. Tillon a demandé aux ouvriers de travailler à construire une forte aviation. Fort bien, les fascistes algériens savent utiliser cette aviation pour semer la mort dans les villages indigènes. Elle bombarde et mitraille toute la région au Nord de Sétif qui est aujourd’hui partiellement un désert (presse démocrate d’Algérie).
Le massacre atteint son comble.
A Guelma. La presse pétainiste a fait du beau travail et suscité une véritable folie raciste dans la population européenne, à telle point que la répression est dirigée par des éléments de la France Combattante et même du Parti Communiste local !
Le II et le 12 mai, selon l’aveu du sous-préfet Achiary, les officiers français font fusiller 300 (trois cent) jeunes musulmans (6 à 600 selon d’autres témoignages) … Les voilà bien les officiers vichystes (qui ne demandaient qu’à se racheter)
Partout le carnage continue, et à Taher, à la sortie d’une conférence faite par M. Lestrade-Carbonel, préfet de Constantine, plusieurs Vichystes notoires peuvent dire : (c’est un jour de victoire pour nous !), En effet.
En France, les gardes civiques du peuple n’existent plus, mais en Afrique du Nord la réaction constitue une « Garde civique » à elle, dans laquelle ce sont les anciens membres du S.O.I de Darnand qui occupent les principaux postes de commandement.
Des militants communistes qui s’étaient élevés contre la tuerie sont frappés par des naphtalineux. Certains militants disparaissent même mystérieusement.
A Djidjelli, les 9, 10 et 11 mai, l’armée pille les quartiers indigènes. La fédération des syndicats confédérés proteste et demande à être reçue par le préfet qui refuse en répondant à la manière de Goering : « L’armée fait son devoir » !
La manœuvre classique
Bien entendu, la réaction essaie de brouiller les cartes selon le procédé classique. Elle déclare que c’est la main de l’Allemagne qui est derrière tout cela.
C’est là un procédé qui prend avec les niais qui oublient que c’est le capital qui a fait Hitler et non Hitler qui a fait le capitalisme.
A la mairie de Douera, lors d’une réunion des maires du Sahel, un certain M. Dromigny applaudit le nom du Général de Gaulle, puis fait une diatribe contre la « propagande allemande » … et enfin réclame le maintien de la Loi Martiale et de la répression contre les indigènes.
Or, ce M. Dromigny était, avant-guerre le représentant en Algérie du Fasciste Dorgères !
Bilan de la répression
« Quelques centaines de victimes »
C’est faux !
Alors M. Tixier-Stulpnagel lâche du lest…
« Douze cents Algériens tués »
C’est faux I
Les culottes de peau chargées de la répression avouent huit mille morts !
Le consul américain d’Alger déclare 35.000 victimes indigènes.
« L’ordre règne en Algérie « !
Sur les Champs-Élysées, la foule applaudit les SS de la Légion en képi blanc. (Ce sont de vrais soldats, ma chère). Comme tout devient clair dans le « problème allemand » …
Et là-bas dans les ruines d’un village, un vieil Arabe parle à ses enfants du « peuple des Seigneurs »
Nous ressentons une grande honte en songeant à cela, nous qui avons lutté pendant quatre ans contre l’oppression. Non ! camarades algériens, nous ne voulons pas être complices du gouvernement bourgeois et de ses tueurs !
Vive la lutte du peuple algérien pour son indépendance !
Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !

Caillou le 14 mai 2021

18 Avril 2021 : Hommage aux insurgé.e.s du Ghetto de Varsovie

Hommage aux insurgé.e.s du Ghetto de Varsovie
18 avril 2021, 14h, Place de l’hotel de ville, Paris

Lorsque les nazis entrent dans le ghetto de Varsovie le 19 Avril 1943, ils ne s’attendent pas a trouver 750 juifs et juives armé·es derrière des barricades, prêt·s à les combattre.
Enfermé·es et tassé·es entre des murs aveugles depuis novembre 1940, la population du Ghetto a déjà chuté de 450 000 à 70 000 personnes en moins de 3 ans, en raison des déportations quotidiennes vers le camp de mise à mort de Treblinka.
La date de l’attaque choisie par les nazis correspondait cyniquement avec le premier jour de Pessah (Pâques juive), célébration de la liberté par le souvenir de la sortie d’Égypte du peuple hébreu.
Les insurgé·es n’ont pas de doute sur ce qui les attend comme le montre l’écrit d’un combattant du ghetto : « Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d’ici. Nous voulons sauver la dignité humaine ».
L’organisation juive de combat (OJC/ en polonais ZOB) – initiée par les mouvements de jeunesse présents dans le Ghetto dont les figures les plus connues étaient Mordehaï Anielewicz, Mira Fuchrer et Marek Edelman – planifie et organise l’insurrection du ghetto.
Ce combat inclut également l’installation de caches et d’abris, la fabrication des armes, des barricades, le stock des provisions et la cuisine, le soin des blessé·es, et la communication. C’est tout le ghetto de Varsovie qui s’est soulevé et a soutenu les 750 combattant·es. Malgré les conditions dramatiques de leur lutte, les milliers de personnes acculées se sont dressées et organisées contre les nazis. Ces femmes et ces hommes se sont aussi battu·e·s pour que leur mémoire nous parvienne et nous inspire. Leur rendre hommage est également un appel aux combats d’aujourd’hui face à la montée des droites extrêmes et des idées fascisantes, et plus particulièrement de l’antisémitisme.
Comme l’écrivait Mordehaï Anilewicz dans son dernier message du 23 avril 1943 : « Grâce à notre radio, nous avons entendu une merveilleuse émission relatant notre lutte. Le fait que l’on parle de nous hors du ghetto nous donne du courage.”
A toutes et à tous les insurgé·es du ghetto, nous rendrons hommage le 18 Avril 2021 à 14h.
A l’appel du Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR).

Un séminaire en ligne avec l’historienne Audrey Kichelewski sur le soulèvement du Ghetto de Varsovie et ses mémoires
19 avril 2021, 19h30
Ce séminaire, qui se déroulera sur ZOOM, est ouvert à tou.te.s !
Vous pouvez dès maintenant vous inscrire à cette adresse :
raar-ghetto-varsovie-2021@gmail.com

On peut voir, sur le site de l’INA, Anna Langfus témoigner sur ce premier jour de l’insurrection .
Ici:
C’est un extrait du journal télévisé de 1965.
Cela dure très peu, 3 min 52 s.
Pour moi, entendre cette voix amie, disparue depuis 1966, me touche au cœur.
Salut Anna et merci à l’INA.


Caillou,  le 17 avril 2021.

L’islamo-gauchisme ? Cela n’existe pas ?

Voici un texte trouvé sur un site toulousain dont je cache le nom.
Il se passe peut-être de commentaires ?
Mais il confirme que l’islamo-gauchisme existe
et qu’il est tout près de nous.

Charlie, voile, laïcité et racisme dans l’Education Nationale

l’Education Nationale occupe un rôle central et prépondérant dans la montée du racisme et du fascisme en France, il est temps de monter sur le toit des écoles, collèges et lycées pour le crier, haut et fort.
La première affirmation est tout simplement énorme ! Voyons voir sur quoi elle s’appuie.

En 2015, on a vu fleurir sur les trousses des profs des pins « je suis Charlie ». « Je suis », un journal raciste, mysogine, homophobe et transphobe.
Charlie, c’est tout cela ? C’est tellement con qu’il est inutile de commenter. Mais c’est donc une bonne choses de liquider les journalistes d’un journal raciste, misogyne, homophobe et transphobe.

Aujourd’hui, il y a un nouveau pins sur la trousse : « je suis Samuel Paty ». « Je suis », un prof raciste, qui a cru pertinent de montrer des caricatures islamophobes, en les présentant comme un modèle à suivre de la liberté d’expression, et a discriminé ses élèves en proposant à celleux qui seraient choqué.es de sortir de classe.
Un prof qui fait un cours sur la liberté d’expression et qui montre des dessins pour illustrer son cours est un prof raciste ? Autant dire qu’un bon prof est celui qui se tait, qui ne montre rien, qui n’encourage pas l’esprit critique des élèves… Un bon prof comme ceux de Daesh?

Verra-t-on bientôt des pins « je suis Fatiha-Agag Boudjahlat » ? « Je suis » une prof raciste, transphobe, qui appelle publiquement sur twitter les terroristes blancs d’extrême droite à « remettre le score à égalité » ?
Répondez lui directement, répondez à ses arguments contenus dans “Combattre le voilement” ou “Le grand détournement”. Ce sera plus instructif que vos insultes.

Ou bien des pins « je suis Didier Lemaire » ? « Je suis » un prof raciste, fasciste, adepte de la théorie du grand remplacement, qui déclare que « Nous ne sommes pas loin d’un scénario à l’algérienne et nous ne sommes plus dans un état de paix. Il nous faut des lois d’exception qui visent l’ennemi et ne s’appliquent qu’à l’ennemi. » ?
Vu comme ce texte a commencé on peut avoir des doutes sur vos références. Mais il est évident qu’il doit être immédiatement décapité!

Combien de profs ont dénoncé la loi raciste de 2004 sur les signes religieux à l’école ?
La création de la « Charte de la laïcité » en 2003 ?
L’instauration de « référents laïcité » dans les académies, véritables commissaires politiques de la République ?
La place de plus en plus importante faite à la « laïcité » dans les programmes ainsi que dans la formation en INSPE (ex-ESPE) ?
La délation raciste de mineur.es à la police par des collègues ? La répression policière et judiciaire qui s’en est suivie ?
Bien trop peu. Et pas assez fort.
Le ou les signataires de ce texte soutiennent les signes religieux à l’école et veulent combattre la laïcité.

Si l’Education Nationale a toujours été une institution raciste, on pouvait avoir l’impression que contrairement à la Police, ce racisme ne concernait que l’institution elle-même, sa direction et non pas les profs, sauf à la marge. On pouvait se baser par exemple sur les sondages de sorties des urnes, qui montrent toujours que le vote FN/RN est très minoritaire dans l’enseignement.
Mais il est aujourd’hui évident que le racisme n’est pas et n’a jamais été l’exclusivité du FN. On le voit très clairement, au grand jour, dans la quasi-totalité des partis politiques y compris à « gauche » (PS, EELV, PCF, LFI, LO…), et dans certains syndicats (FO et FSU concernant les profs).
Ce constat est le même pour le corps professoral. Le racisme dans l’Education Nationale, ce n’est pas seulement le/la prof tellement raciste que sa haine saute aux yeux de tou.tes, c’est aussi le/la prof qui se dit antiraciste, républicain.e mais pense que « le voile musulman est un objet de soumission de la femme ».
Donc tout le monde est raciste, même les antiracistes républicains et féministes. En négatif ce que dit ce texte c’est que les seuls qui ne soient pas racistes sont … les islamistes!

Si l’Education Nationale est quelque peu hermétique au racisme « à l’ancienne », elle est en revanche complètement poreuse au racisme « républicain », qui ne dit pas son nom. Plus que poreuse, c’est en fait une institution qui est aux avants postes de ce nouveau racisme pour qui la laïcité fait office à la fois d’épée et de bouclier.
Le nouveau racisme c’est la laïcité ? Ce texte parait sur un site qui se proclame “une optique de contestation de l’ordre établi“? Donc propose d’en revenir à la main mise des curés d’avant 1905 ?

Qui a en effet fait du voile un objet de discussion central en France ? Ce sont des profs et des directeur.trices d’établissements scolaires, dès la fin des années 1980, notamment lors de « l’affaire de Creil ».
En septembre 1989, le principal d’un collège avait exclu trois élèves musulmanes au motif que « le voile est une marque religieuse incompatible avec le bon fonctionnement d’un établissement scolaire ». Il en avait profité pour stigmatiser les élèves juif.ves en dénonçant « une vingtaine de jeunes israélites [qui] ne viennent pas le samedi matin, ni le vendredi soir pendant l’hiver ». Tout ça avec le soutien des profs de son établissement. Cet évènement aura créé une tempête médiatique qui aurait pu s’achever avec un arrêt du Conseil d’Etat rendu en novembre 1989 disant clairement que « le port du voile islamique, en tant qu’expression religieuse, dans un établissement scolaire public, est compatible avec la laïcité ».

Mais c’était sans compter sur l’acharnement des professeurs et directeur.trices d’établissements scolaires, qui ont été très nombreux.ses à continuer de discriminer les élèves musulmanes, à vouloir absolument les dévoiler, quitte à aller à l’encontre d’un arrêt de la plus haute juridiction administrative de France. Quelques exemples :

  1. En 1990, trois élèves sont exclues du collège Pasteur de Noyon. Les enseignant.es d’un collège de Nantua se mettent en grève contre le port du voile à l’école.
  2. En octobre 1994, à Mantes la Jolie, manifestation des élèves du lycée Saint-Exupéry en faveur de la liberté de porter le voile en classe.
  3. Un mois plus tard, 24 élèves voilées sont expulsées de ce lycée et du lycée Faidherbe à Lille.

Entre 1993 et 2003, c’est une centaine d’élèves musulmanes qui seront exclues de collèges ou lycées publics pour port de voile « islamique ».
C’est aussi dans ce laps de temps qu’a eu lieu l’attaque du World Trade Center le 11 septembre 2001 par Al-Quaeda, faisant beaucoup pour la libération et la légitimation des discours racistes dans l’espace public, y compris dans les écoles.
Tout un historique pour montrer le total soutien du ou des signataires aux musulmanes qui se voilent. Pas un mot sur le contexte qui les amènent à se voiler, sur les pressions sociales, sur l’emprise des islamistes dans les quartiers. Et tant qu’à se situer dans l’Histoire pas un mot sur les massacres des années noires en Algérie, quand l’armée et les islamistes rivalisaient dans l’horreur et quand les pays civilisées comme la France fermaient les yeux et refusaient les visas aux victimes.

L’aboutissement de cette séquence -initiée par des profs et personnels de l’Education Nationale-, c’est la décision de Jacques Chirac (le même qui quelques années plus tôt se plaignait du « bruit et de l’odeur » des personnes noires et arabes) de créer une loi interdisant tout signe de port religieux à l’école, décision matérialisée par l’adoption de la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 sur les signes religieux à l’école. Loi qui permettra à l’Education Nationale d’exclure légalement des centaines d’élèves musulmanes de ses collèges et lycées.

Là où le FN/RN a échoué, le Printemps républicain a réussi et s’est répandu dans l’Education Nationale comme une gangrène.
Au grand jour, avec la nomination de personnes proches de ce parti ou y appartenant à des postes clés, comme recteur.trice,ou encore au conseil des « sages » de la laïcité, créé par le ministre, Blanquer, un partisan d’une ligne ultra-raciste d’interdiction du voile dans tout l’espace public. On y retrouve par exemple Laurent Bouvet, co-fondateur du printemps républicain. Ce parti infiltre aussi la formation des enseignant.es en INSPE (ex-ESPE). Par exemple, Frédérique de la Morena, membre du conseil des sages, autrice de livres racistes comme “Laïcité, une question de frontières”, et conférencière au Grand Orient de France aux côtés notamment d’Aurore Bergé, est formatrice à l’antenne de Montauban de l’INSPE de Toulouse.
Mais aussi, plus discrètement et insinieusement, avec la reprise des éléments de langage du Printemps républicain, par une partie du corps professoral, par des personnes qui n’osent pas être associées à ce parti mais en partagent les idées.
Et nous voila pris en tenaille entre l’extrême droite, qui se sert de la laïcité comme d’un cache sexe pour son racisme réel et ancien, et les islamistes qui veulent partout créer les conditions d’un affrontement entre les bons musulmans ou prétendus tels et les méchants racistes blancs. 

Et que se passe-t-il pour celleux qui ont le courage de dénoncer tout ce racisme ? Celleux qui le font individuellement sont au mieux ignoré.es, au pire se font sanctionner, ostraciser par la hiérarchie, celleux qui le font collectivement (comme Sud Education 93) servent d’exemple à des députés racistes pour justifier la dissolution de syndicats professionnels. Bientôt, les profs qui oseront parler de racisme d’Etat, de racisme systémique seront santionné.es par leur hiérarchie mais aussi par la justice pénale.
Pauvres victimes, ces islamos-gauchistes qui voient le racisme partout pour mieux se taire sur les attentats aveugles des islamistes, nouveaux fascistes.

Et pour les profs racistes ? Des ronds de serviette dans plus ou moins tous les grands médias, un soutien sans faille de toute la hiérarchie, du DASEN jusqu’au ministère, avec protection fonctionnelle, voire même protection policière pour les plus racistes.

Aux profs qui restent sur la touche, ne soyez plus complices du pire par silence et/ou inaction, faites vous entendre, et luttez contre la gangrène raciste, par tous les moyens.
Aux profs qui se voient comme des grains de sable dans la machine : un grain de sable ça abîme les engrenages tout doucement, mais un sabot ça bloque l’engrenage et ça casse la machine. Soyez des sabots. Sabotez.
Et applaudissez aux meurtres de Charlie, aux bombes de 2015, aux camions dans la foule, aux décapitations ! Ce sont là des sabotages contre le racisme généralisé !
Juste une précision: Dans islamo-gauchisme il y a “gauchisme” et il n’y pas une once de dénonciation du capitalisme dans ce texte. Il n’est donc pas islamo-gauchiste mais juste islamo tout court …

Caillou, le 20 février 2021

 

Algérie: condamné à 10 ans de prison pour un vieux Coran déchiré

Yacine Mebarki, un militant berbère de 52 ans, arrêté le 30 septembre 2020 après une perquisition à son domicile, a été condamné le  8 octobre à dix ans de prison ferme pour «incitation à l’athéisme» et «offense à l’islam».

La police y aurait trouvé, parmi de vieux livres traitant de religion et d’histoire, un ancien exemplaire du Coran, appartenant à son grand-père, avec une page déchirée, ce qui est considéré comme une grave atteinte à l’islam. Après «examen» du vieux livre saint, les policiers ont découvert une page déchirée. «Pour eux, c’est une atteinte aux préceptes de l’islam et non un vieux livre qui s’est détérioré avec le temps», notent plusieurs médias algériens.
Participant au «Hirak», le mouvement de protestation contre le pouvoir en Algérie, Yacine Mebarki écope en plus d’une peine pécuniaire de plus de 70’000 francs suisses selon la sentence  prononcée par un tribunal de Khenchela, ville des Aurès, à 470 km à l’est d’Alger.
Peine «moyenâgeuse»
Sur les réseaux sociaux, cette condamnation, qui s’inscrit dans une vague de répression visant des militants du «Hirak», des opposants politiques, des journalistes et des blogueurs, est qualifiée de «moyenâgeuse».
L’opposant est puni pour «dénigrement du dogme ou des préceptes de l’islam». L’athéisme est sévèrement condamné dans le monde musulman, alors que le pays est censé respecter  les garanties contenues dans le droit national, notamment la Constitution, et les conventions internationales ratifiées par l’Algérie, en matière du respect des libertés de conscience et d’opinion, rappelle la Ligue algérienne pour la défense droits de l’homme (LADDH).  (cath.ch/ag/be)

Caillou, 10 février 2021

Algérie : Libérez les prisonnières d’opinion

Je ne sais pas si vous avez lu ce message que nous avons envoyé récemment.

Cette campagne a des milliers de partisans – mais nous pourrions nous montrer beaucoup plus forts si davantage d’entre vous expédiez des messages en solidarité avec ces travailleurs.

Si vous avez déjà participé à la campagne, merci, si ce n’est pas encore le cas, lisez la suite…

Les femmes du Syndicat National Autonome des Personels de l’Administration Publique en Algérie, Femmes SNAPAP, demandent la libération immédiate de Dalila Touat et Namia Abdelkader, toutes deux enseignantes et toutes deux prisonnières d’opinion.
Depuis les manifestations de masse dénonçant la corruption omniprésente en Algérie – également appelée Mouvement Hirak – et les manifestations qui ont suivi l’élection présidentielle de décembre, la répression s’est intensifiée, n’épargnant personne, et notamment les syndicalistes.
Dalila Touat, 45 ans, professeure de physique au lycée de Mostaganem, dont le syndicat est membre du SNAPAP, a été condamnée le 3 janvier à 18 mois de prison pour son opposition à l’élection présidentielle obligée. Elle est accusée de “publications portant atteinte à l’ordre public”.
Une autre femme, Namia Abdelkader, est incarcérée depuis le 2 décembre 2020. Elle est détenue pour avoir pris la parole, affronté l’injustice et combattu les généraux corrompus au pouvoir.
Dalila est en grève de la faim depuis sa condamnation et sa vie est maintenant en danger.
Nassira Ghozlane, secrétaire générale du SNAPAP, écrit :
“Agissons rapidement, agissons ensemble pour sauver les prisonnières d’opinion. Agissons contre la poursuite des femmes militantes. La persécution judiciaire et policière doit cesser aujourd’hui et non demain. Ce n’est pas impossible si nous agissons maintenant de manière solidaire et unitaire.”
L’Internationale des Services Publics a lancé une nouvelle campagne en ligne sur LabourStart en solidarité avec SNAPAP et les deux femmes emprisonnées. La campagne exige la libération inconditionnelle de toutes les personnes arrêtées pour avoir tenté d’exercer leurs droits syndicaux et civiques et de garantir leur sécurité.
Prenez quelques secondes pour montrer votre soutien en cliquant ce lien

https://www.labourstartcampaigns.net/show_campaign.cgi?c=4721&src=mm

Et n’hésitez pas à transférer ce message avec vos amis, votre famille et vos collègues membres du syndicat.
Je vous en remercie !

Caillou, 21 février 2021

Article à lire sur courrier International:

Ni Dieu ni Maître

Cette proclamation révolutionnaire des Anarchistes est universelle.
Elle s’adresse à toutes les religions, à tous les dieux, à tous les rabbins, les imams, les curés, les déistes de tout poils qui promettent le bonheur après la mort pour mieux supporter la souffrance présente. Elle crie sa révolte à tous les chefs, à tous les militaires, aux patrons et aux gouvernants, aux politiciens qui y aspirent et qui vivent tous sur le travail des autres. Cette proclamation est universelle.
Elle ne s’arrête pas à une frontière culturelle où ce qui insupportable ici serait toléré là-bas au nom d’un respect pour des traditions étrangères. Ce cri universel s’adresse à toutes et tous. Il est souvent repris y compris dans les pays où sévissent les dictatures déistes ou militaires.
La haine des femmes, la haine de l’autre (croyant d’un autre dieu ou mécréant), la séparation en communautés antagonistes au nom de ces croyances anciennes ce n’est pas négociable.
Un enseignant a été décapité à Conflans Saint-Honorine par un jeune de 18 ans, islamiste.
Il avait montré des dessins « blasphématoires » représentant Mahomet à des enfants de 4ème

.
L’islamisme est un totalitarisme, un courant politique fasciste, qui est le fait d’une poignée de musulmans dans le monde. Mais ce qui est apparent est minoritaire. Réactionnaire, au sens littéral, l’islam politique veut imposer une vision délirante, à la fois archaïque et ultra-moderne, à des millions de musulmans qui entrent dans la sécularisation. À bas bruit les femmes s’émancipent, font des études, refusent de plus en plus les mariages forcés avec les cousins, et ont moins d’enfants. Et les musulmans du monde entier sont les premières victimes de la terreur islamiste.
Ici, l’islamophobie, qui n’est qu’un racisme déguisé, se nourrit des attentats.
Les musulmans, ou présumés tels, pour beaucoup enfermés dans des ghettos sociaux, sont coincés entre la haine raciale et la terreur islamiste.
C’est une profonde erreur d’une partie de la gauche que de croire qu’en se taisant sur l’islamisme ils s’en font des alliés.
Être anarchiste c’est être solidaires des victimes, des excluEs, de celles et ceux qui sont dénoncés par les islamophobes. Mais c’est aussi  ne pas se taire sur l’Islam politique. Être anarchiste c’est vouloir pour tout le monde: Ni Dieu ni Maitre !

Caillou, le 18 octobre 2020

 

 

Liberté de la presse et enseignement de la liberté


Le 16 octobre à Conflans Sainte Honorine, Samuel Paty, un homme, un professeur en collège, a été mis à mort d’une façon effroyable pour avoir fait son métier, c’est à dire apprendre aux enfants ce que sont les libertés gagnées tout au long de luttes menées depuis des générations.
L’intolérance, la barbarie relayées sur les réseaux sociaux par quelques uns ont abouti à ce drame.
Coup de soleil qui depuis des années lutte pour une meilleure compréhension du Maghreb et de la France est particulièrement touché par ces échecs de la laïcité et se joint aux manifestations en souvenir de Samuel Paty et en soutien à un enseignement attaché à la liberté de croire et de ne pas croire, de penser, d’écrire, de dessiner.

15h Place du Capitole à Toulouse le dimanche 18 octobre 2020